Écoquartier Plaines-du-Loup
Écoquartier
Écoquartier
À l’heure actuelle, il y a une nécessité de recours à des méthodes de planification urbaine soucieuses de l’environnement pour répondre à la croissance de la population citadine : « One of the major challenges for future urban planning is, thus, to prepare urban spaces for an increasing number of people while developing and maintaining cities as sustainable and liveable places. » (Haase, 2017) Le modèle de quartier écologique s’impose alors : « More especially, the framework of the eco-neighbourhood or eco-city is growing in importance because it seems to be the most complete and holistic integration of the urban sustainable principle. » (Chastenet, 2016)
Triptyque entre densité, mixité et mobilité
La densité ne s’observe pas qu’à la concentration du bâti, mais aussi par la densité humaine; la demande énergétique touche aussi l’occupation humaine des bâtiments (Rey, conférence SIPA, 2013). La mixité vise donc à éviter le phénomène de cité dortoir en y construisant que du résidentiel; le projet cherche plutôt l’intégration d’activités économiques. La mobilité est un élément liant déterminant le degré d'accessibilité et de conectivité entre ces activités.
Le projet Plaines-du-Loup se veut durable et donc nécessairement écologique. La vision de la ville est de surpasser la mission d’un écoquartier au sens large; elle souhaite produire des quartiers qui soient durables, avec des objectifs clairement établis par rapport aux enjeux distinctifs auxquels ils sont soumis. Pour y parvenir, plusieurs mesures sont mises en place dans le Plan directeur de quartier (PDQ) telles que le maintien du cycle naturel de l’eau par une proportion de 50% de surfaces perméables. (Liman, conférence SIPA, 2013) Le but est de réaliser un quartier vert mettant en relation les massifs forestiers à l’est et à l’ouest de Lausanne. À cela s’ajoute une autre composante, soit celle de l’atteinte d’une excellence énergétique.
Principes écoresponsables aux Plaines-du-Loup
Fait par les auteur.e.s
Le dérèglement climatique et la raréfaction des énergies fossiles sont des enjeux majeurs auxquels la société doit faire face. Les écoles polytechniques fédérales en Suisse ont développé une vision intitulée « société à 2000 watts ». Avec l’objectif lancé en 2009 par la municipalité afin de réaliser des interventions répondant à celle de société à 2000 W, le quartier des Plaines-du-Loup mise notamment sur une forme urbaine optimisée. La société à 2000 W vise une réduction des besoins énergétiques en divisant par trois la consommation d’énergie par personne d’ici 2050.
Ville de Lausanne
Ville de Lausanne
Critiques de la notion d'écoquartier
1
Le processus de formation d’un écoquartier doit être envisagé à long terme : il faut 15 à 20 ans environ pour le mettre en place. Des ruptures arrivent donc nécessairement en cours de route et le risque de perdre de vue les intentions initiales est bien réel. Chaque rupture durant le processus peut entraîner une répercussion sur le budget, poser une question d’ordre socio-culturelle ou conduire à des répercussions sur des aspects environnementaux qui seront abandonnés. Selon la documentation des Plaines-du-Loup et le projet Métamorphose dans lequel il s’inscrit, les axes d’interventions s’adaptent au fil du temps et des contraintes qui apparaissent dans l’évolution du projet. Les objectifs principaux sous-tendent la visée de l’écoquartier sont définis depuis le début et les stratégies pour les mettre en œuvre s’ajustent et se concrétisent au fur et à mesure de l’avancement des phases.
2
Banalisation de l’image de l’écoquartier :
une « grammaire » de l’écoquartier se forme d’éléments repris qui standardisent cette représentation. Les valeurs qui sous-tendent l’écoquartier peuvent être reproductibles, mais les écoquartiers en eux-mêmes ne devraient pas l’être puisque les conditions auxquelles ils doivent répondre diffèrent partout.
3
Certains écoquartiers sont entièrement définis par des paramètres relatifs à la performance énergétique et donc uniquement quantifiables, sans même y intégrer l’écologie ni le mode décisionnel : « Most eco-neighbourhoods are defined by thematic parameters in which criteria related to energy and carbon performance are dominant. » (Chastenet, 2016) Dans le cas des Plaines-du-Loup, un accent est effectivement mis sur les proportions et l’atteinte d’objectifs quantitatifs. Toutefois, la participation citoyenne a été engagée depuis le début des réflexions par le mandat d’études parallèles (MEP) et l’organisation de forums de discussions.