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Morphogénèse

Histoire

Radeff et Francillon, Lausanne ; Chronologie d’une ville, 11.

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« Lausanne, c’est du gris, du vert et du bleu »  

Histoire

Lausanne en trois couleurs

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L’évolution paysagère de la ville de Lausanne se décline en 3 couleurs ; le bleu du lac Léman, au tracé et aux rôles changeants, le vert des couronnes de forêts, des champs et des vignobles et finalement le gris, l’espace bâti, qui n’aurait pu exister sans le bleu et le vert.  Ces trois tonalités se côtoient sur des millénaires et varient en intensité selon la période historique.   

C’est le vert qui domine la période de la Préhistoire. La chasse et la cueillette sont pratiquées dans les forêts alors qu’on amène paître le bétail sur les collines. Le bleu est modeste, le lac Léman est essentiellement pratiqué pour la pêche et pour la circulation. C’est au 4e millénaire que survient le premier événement fondateur de la ville ; l’apparition d’un bâtiment dans la cité. Celui-ci était situé à l’emplacement de la cathédrale actuelle.  

 

Le deuxième événement fondamental survient à l’époque romaine lorsque le centre de gravité de la cité est déplacé aux rives du lac Léman. La création du port stimule les activités commerciales et artisanales faisant passer la couleur dominante du vert au bleu. Une longue période de paix propice au développement économique prend fin au 3e siècle lorsque les Allemands envahissent la ville. Les habitants se réfugient à la Cité laissant derrière eux le port.  

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Avant le 8e siècle, une croissance spectaculaire de la Cité de Lausanne va lui valoir le titre de la ville la plus importante de la Suisse romande. L’établissement du siège épiscopal au 6e siècle puis des Dominicains et des Franciscains entre 1234 et 1262 confirme son rôle important à l’échelle régionale. Le gris est donc la couleur dominante de cette période avec un centre de gravité qui s’est définitivement déplacé sur les collines de la Cité et du Bourg. La fin du Moyen Âge est marquée par de nombreuses crises et des épidémies. Lausanne décline au profit d’autres villes telles que Genève, Bâle et Berne.  

À la suite de la conquête de la ville par les Bernois, le paysage urbain tombe dans une période d’immobilité. Celle-ci est paradoxale, puisque bien que la population double entre le milieu du 17e siècle et la fin du 18e siècle, la ville ne croît pas en dehors de ses murailles médiévales. Le vert est dans un piteux état avec des forêts dévastées par le bétail et la coupe. Le bleu quant à lui joue un rôle commercial de transit plus important qu’aujourd’hui, mais pas suffisant pour créer un 2e pôle de développement.   

Cette période d’immobilité prend fin au 19e siècle alors que le gris est en pleine croissance au détriment du vert. L’expansion urbaine entraine la destruction des portes et des murailles médiévales. Lausanne devient le chef-lieu du canton et connaît un développement commercial, culturel et touristique. Le lac n’est plus simplement synonyme de voie de communication ; il fournit en eau l’agglomération et devient un pôle touristique.    

 

Au 20e siècle, l’expansion est quasi continue et engendre de nombreuses restructurations. De nouveaux réseaux de communication de tramway et de trolleybus sont mis en place afin de desservir les constructions éloignées du territoire communal.

 

Lausanne est aujourd’hui un amalgame hétéroclite de gris, de bleu et de vert à la recherche d’un nouvel équilibre de couleurs. Le gris ayant dominé l’espace urbain depuis des siècles, de nouveaux projets tels l’écoquartier des Plaines-du-Loup voient le jour afin de réintroduire le vert et le bleu au cœur de la ville.  

Une double polarité

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Le développement de la ville de Lausanne est marqué par une double polarité entre le centre-ville et le quartier actuel d’Ouchy. Cette croissance se divise en 4 phases :

Phase 1 – Avant 1723

La ville est essentiellement constituée du porc d’Ouchy et du centre-ville. Des vignobles et des champs séparent ces deux entités urbaines.  

 

Phase 2 – 1723 à 1929

Cette phase est marquée par une forte croissance au détriment des vignes et des champs. Le développent est bipolaire autour des deux pôles ainsi qu’axial de sorte que ceux-ci sont tranquillement liés. Après 1850, la croissance axiale demeure et met fin à la bipolarité entre l’espace bâti. La bipolarité fonctionnelle subsiste alors qu’Ouchy est davantage axé sur les espaces de détentes et que le centre-ville comporte les espaces de décision.  

Phase 3 – 1929 à 1955

À partir de 1929, l’espace urbain englobe les villages les plus proches, la grande agglomération lausannoise commence à se constituer avec un bâti consolidé toujours marqué par une bipolarité fonctionnelle. 

 

Phase 4 – 1955 à aujourd’hui 

L’expansion du tissu urbain se poursuit dans le nord du territoire où les conditions climatiques sont plus fraîches. Encore aujourd’hui, le centre-ville de Lausanne comporte les établissements relatifs aux secteurs décisionnels alors que le secteur d’Ouchy accueille les fonctions davantage touristiques.    

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Polarité
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